Chronique issue de mon blog à visée ésotérique, spirituelle et de développement personnel. Les retours de lecture sont donc un peu différents des lectures plus classiques car ils ne s’arrêtent pas sur les mêmes éléments. Ils sont, en outre, tous hors notation.
Retour de lecture pour : Herbier des sorcières, Hagel
Présentation de l’éditeur : Passionnée par l’ésotérisme depuis plus d’une dizaine d’années, Hagel n’est motivée que par une seule quête : comprendre. Ses spiritualités sont diverses, variées, éclectiques, car elle considère que la religion n’est que la forme, et que le fondement de l’ensemble de celles-ci : ce sont des lois universelles que nous retrouvons dans chacune des spiritualités. Esprit critique, sérieux et curiosité ont toujours marqué son cheminement.
Facebook : https://www.facebook.com/hagelequinox/
Informations contractuelles :
Editions Danaé
ISBN : 979-10-94876-22-0
172 pages
Présentation de l’éditeur : Un herbier, c’est construire une méditation continue sur notre place dans la nature et notre rapport à celle-ci. C’est réapprendre les gestes ancestraux, les quêtes de savoir, ce que la nature nous offre. C’est refaire le chemin des sorcières des temps anciens : comprendre les plantes, apprendre à les utiliser au quotidien. N’est-ce pas là la magie véritable ? L’harmonie avec notre environnement ? Reconnectez-vous à vos sources intérieures avec les plantes.
Hagel, auteure de la Médiumnité, est spécialisée en anthropologie, sociologie de l’ésotérisme et des spiritualités. Pratiquante de la magie, pandéiste, elle aime comprendre et explorer les différentes spiritualités païennes européennes au travers de la théorie, de la pratique et de l’écriture.
Retour de lecture : Encore un livre que j’attendais avec impatience, les amoureux de la nature et des livres peuvent-ils rester insensibles à un herbier ? Moi pas…
Commençons par le livre en tant qu’objet, il est juste sublime, couverture cartonnée, papier épais, décoration des pages avec d’élégants filigranes, police stylée pour les titres et la pagination et bien sûr l’herbier en lui-même qui est un régal pour les yeux font de cet ouvrage un superbe livre qu’on aime avoir dans sa bibliothèque.
Côté écriture, ce livre se dévore comme une bonne gourmandise, c’est simple je l’ai lu d’un trait… L’écriture est on ne peut plus accessible mais j’ai, comme pour le précédent livre de Hagel, la même réserve sur ce langage trop parlé et rempli d’expressions et de mots modernes, non pas que ce soit désagréable à la lecture mais bien parce que c’est typiquement le genre d’écriture qui tend à mal vieillir avec le temps et encore une fois, vu la qualité des ouvrages de l’auteure, je pense qu’il est temps qu’elle pense à la postérité car, oui Hagel, il faut accepter que de beaux ouvrages de qualité vieillissent et deviennent des références… Clin d’oeil à l’auteure ;-).
La structure est élaborée en deux parties.
La première partie très complète passe en revue le pourquoi et le comment avec moult références culturelles, conseils pratico-pratiques, mises en garde avisées, retours d’expériences personnelles…
Rituels, outils, minéraux d’accompagnement, emplacements des cultures, formes sous laquelle la plante peut servir, etc. sont proposés de façon à constituer une excellente première approche pour débuter dans l’art d’officier avec le monde végétal.
« Les plantes choisiront de vivre avec vous, vous ne choisirez pas de vivre avec elles : elles vous imposent leurs conditions, leurs forces et leurs fragilités. »
J’ai pourtant ici deux bémols assez importants, il manque, selon moi, dans cette première partie, deux avertissements incontournables.
Le premier est d’évoquer les graines et cultures de type F1, ce sont des cultures OGM qui sont en deuxième génération stériles ou dégénérescentes, je vois d’ici les pauvres sorciers en herbes non avertis qui penseront que la plante ne les a pas choisi ou qu’ils ont mal fait quelque part alors que la plante est programmée ainsi, sans entrer dans une approche polémique, une note ou une parenthèse aurait amplement suffit.
Le deuxième est celui de l’hybridation naturelle des espèces, je prendrais en exemple ici la menthe qui est l’une des espèces qui s’hybride le plus facilement et le plus couramment d’une variété à l’autre. Cet aspect est important puisqu’il peut influer sur l’usage que l’on fait de la plante et sur ses propriétés. Il aurait été important, de le mentionner en note ou autre afin que les lecteurs non expérimentés puissent aller se renseigner plus avant.
Voilà, ce sont deux avertissements que j’aurai plus qu’apprécié trouver dans cet herbier, je trouve qu’il ne manque que cela pour en faire une base incontournable de départ pour le jeune sorcier en herbe qui souhaite débuter un travail avec les plantes…
Mais revenons au contenu de cette première partie, j’aime beaucoup l’approche d’Hagel dans sa façon de présenter les choses, comme dans La Mediumnité, on retrouve ici un socle de connaissances scientifiques solides qui donne davantage de légitimité aux conseils spirituels et énergétiques. Rien n’est laissé au hasard et c’est appréciable d’avoir un ouvrage qui ne se contente pas de véhiculer des légendes sur les plantes mais bien d’ancrer leurs propriétés dans le concret avec les avertissements correspondants car les plantes ne sont pas des jouets, elles possèdent des substances actives et il faut bien garder à l’esprit que l’enjeu est parfois vital. L’auteure a fait ici un travail très sérieux comme à son habitude.
« Un herbier, c’est aussi construire une méditation continue sur notre place dans la nature et notre rapport à celle-ci. C’est réapprendre les gestes ancestraux, les quêtes de savoir, ce que la nature nous offre. C’est refaire le chemin des sorcières des temps anciens : comprendre les plantes, apprendre à les utiliser au quotidien. »
La deuxième partie est l’herbier a proprement dit, esthétiquement je l’ai déjà dit, il est superbement présenté, la structure de chaque fiche en fait un outil pratique, d’autant plus qu’il est appuyé par un index à la fin très bien élaboré et qui permet de trouver facilement la fiche qui nous intéresse par le nom de la plante ou par la propriété recherchée.
Pour cette deuxième partie, la seule chose à dire est que l’on en a pas assez, j’espère qu’un deuxième tome suivra avec d’autres plantes… et pourquoi pas explorant d’autres usages des plantes notamment pour les plantes tinctoriales par exemple…
Pour conclure nous avons ici encore un excellent ouvrage de Hagel, la structure de ses ouvrages est solide et le développement de son raisonnement est toujours bien mené. Sa qualité première est l’appui de son approche ésotérique en incluant des connaissances scientifiques. Un très bon livre de base pour débutants, un joli livre à avoir comme mémento ou juste pour le plaisir des yeux pour les plus expérimentés.
La Bougie de Vinâyaka 