Retour de lecture pour : Le caveau de famille, Katarina Mazetti

Certains de mes retours de lecture peuvent présenter des éléments d’intrigues.

L’auteur : Née en 1944, Katarina Mazetti est journaliste à la radio suédoise. Auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle a rencontré un succès phénoménal avec le Mec de la tombe d’à côté, vendu à plus de 450 000 exemplaires dans un pays de 9 millions d’habitants, et traduit depuis en de nombreuses langues.
Aux éditions Gaïa, elle a publié Le Mec de la tombe d’à côté (2006 ; Babel n° 951), Les Larmes de Tarzan (2007 ; Babel n° 986), Entre Dieu et moi, c’est fini (2007 ; Babel n° 1050), Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini (2008 ; Babel n° 1064 à paraître en juin 2011), La fin n’est que le début (2009 ; Babel à paraître automne 2011) et Le Caveau de famille (2011).

4e de couv : Désirée la bibliothécaire et Benny le paysan se sont rencontrés dans Le Mec de la tombe d’à côté. Elle dévore les livres comme les produits bio, lui élève des vaches et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». Leur histoire d’amour n’est donc pas simple, mais ils s’accordent trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si ça ne marche pas, c’est terminé pour toujours. Sinon… La suite du best-seller bourré d’humour de Katarina Mazetti.

Retour de lecture : Enchantée par Le Mec de la Tombe d’à Côté, j’avais hâte de lire la suite.
On retrouve ici nos protagonistes et la dose d’humour de l’auteur mais la différence majeure de ce tome réside en l’expression de la pesanteur d’un quotidien subit par deux personnes qui cherchent autant qu’ils peuvent à rester eux-mêmes dans un couple et un quotidien étouffants et engluants.

L’humour est là mais ce n’est plus le même humour léger, c’est un ton plus dramatique, l’écriture de l’auteure est toujours aussi émotionnelle et nous capture dans cet enfermement lié à l’intrigue. Cette suite est fluide, je l’ai lu, pour ma part, d’une seule traite, on est toujours autant attaché aux protagonistes, mais avec la maturité des personnes, adieu légèreté… Nous sommes ici dans un couple qui s’aime à l’aveugle et à la sourde, un amour égoïste qui oublie les rêves de l’autre et n’en a jamais assez de concessions et de sacrifices, un amour de deux personnes qui tentent de s’aimer malgré leurs trop nombreuses différences… On a tout autant envie de leur dire de partir que de rester… hypnotisant…
Grâce à la plume de l’auteur et au récit à deux voix, l’immersion est totale, l’ambiance pesante et éreintante, on subit cette lecture dans une agréable souffrance de l’autre…
Ce roman-ci est un exercice d’empathie grandeur nature, n’entrez pas dans ce portait si vous en êtes dénué…
Ma note est de 14/20.

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